Murmures 2: Inauguration du Sentier. Mur des Grandparents complet 13.5.07 [FR]

Dimanche, le 13 mai, nous sommes retournés à Gesves pour l'inauguration du Sentier des Murmures. (Voir note précédente dans huibslog du 7.5.07).

Plus qu'une centaine de personnes sont allées, à pied, de la maison communale d'Assesses à celle de Gesves. Les créateurs et créatrices des commentaires sur le "Mur" nous racontaient, dès que nous nous approchions de leur oeuvre, de ce qu'ils avaient pensé, senti et rencontré pendant la mise en ouvrage de leur Mur. Nous participions dans une communauté ambulante, très mixte, mais liée par la gentillesse, la bonhomie et le savoir-vivre qui me plaisent tellement dans ma deuxième patrie, la Belgique.

Ver la fin de la promenade, nous arrivions au Mur de Mémoire des Quatre Grandparents de Hongrie.

13 mai: Mur des grand-parents terminé:

 

Le 13 mai, les rails ont été posés. Le monument-mur attend les visiteurs du Sentier Murmures-2007, qui progressent à pied d'Assesses vers Gesves.

Grandparents Löwy-Kohn:

 

Détail du Mur des grandparents. Les noms des parents de Katalin Lakatos: Béla Löwy et Marcsa Kohn.

Grandparents Gere-Swartz:

 

Détail du Mur des Grandparents. Les noms des parents du père de Nicole et de ses soeurs: Laszlo Gere et Jolan Swartz. Remarquer aussi les cailloux blancs déposés sur le monument tombal selon une ancienne tradition juive.

Quand Paul Tellier termina ses explications, tout le monde a applaudi. Plusieurs des participants ont ajouté chacun leur petit caillou au pied du Mur.

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L'Album "Murmures Hongroises" chez Google-Picasa a été complété de 6 nouvelles photos, prises le 13 mai 2007.

Cliquez dessus pour voir les 21 images:

Murmures Hongroises

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Prochainement, publierai ici une note sur les Murmures des enfants réfugiés, produites par une école spécialisée de Namur.  Et je terminerai cette petite série avec une impression de la vie de ce dernier village des Gaulois: Gesves.

Shana à DeviantART 11.5.07 [FR]

Shana dessine bien et beaucoup.

Son pseudo ~Nawlie-Chan (dérivé des Mangas qu'elle dévore en ce moment) en publie régulièrement sur le site DeviantART.

 

The angel's tears by ~Nawlie-Chan on deviantART .

Elle a accompagné son upload ainsi: 

Artist's Comments

Ouaiiis
J'en suis assez fière
Les ailes je pensais pas que c'était pas si difficile XD
Enfin bref... Il y a des défauts... Mais... Je ne peux m'empêcher de penser que c'est un chouette dessin! Non?

Sur le site, une petite bande de collègues et d'amateurs/trices l'encourage et lui donne de bons conseils techniques.

Personnellement, je n'aime pas le style sentimentaliste et subrepticement érotique des Mangas. Mais elle a onze ans, Shana. Ses goûts changeront encore des dizaines de fois.

Il y a pire.

Signé: Un papa fier de sa fille .

Murmures Hongroises: Pour la Mémoire de quatre grand-parents disparus à Auschwitz 9.5.07 [FR]

Samedi 5 mai, la Fête de Mai de Gesves-Assesse de l'année 2007, connût un moment important et émouvant pour moi et pour ma famille.

La Fête est un événement annuel de création artistique dans les environs boisés et accidentés de la rive orientale de la Meuse, entre Namur et Huy. Ma belle-soeur Nicole Gere et son mari, Paul Tellier, ont construit une maison dans les environs. Paul a participé avec des oeuvres remarquables dans les éditions précédentes de la Fête de Mai.

Ayant traversé une crise interne, l'organisation des Fêtes de Mai a néanmoins réussi à continuer la mobilisation remarquable des plusieurs douzaines de volontaires locaux qui acceuillent chaque année les artistes venus construire leurs oeuvres dans la nature. Artistes qui viennent souvent de loin et qui ont besoin de main d'oeuvre, outils, matériaux.

Cette année-ci les oeuvres s'inspirent du Mur. Elles parlent des murs, de leur fonction positive (protection, porteurs des toits) et aussi de leurs fonctions négatives: cloisonnement, emprisonnement, destruction de la liberté.

Ces commentaires-là, ce sont les "murmures".

Celui qui se promène sur le Sentier des Murmures (voir plan 'Google' des sites), rencontrera une oeuvre de Paul et de Nicole, qui, au milieu de la nature innocente et verdoyante, commémore les quatre grand-parents, juifs hongrois, de Nicole qui ont disparu, en mai 1944, dans le camp de concentration d'Auschwitz. 

 

Quand nous sommes allés rencontrer Paul, samedi après-midi, à l'emplacement du mur des 4 grand-parents, il était en train de terminer les travaux. Le mur, construit avec les pierres taillées d'un bâtiment ancien, mais inconnu des environs, est debout. La grande plaquette en métal y est attachée. Les rails qui mettront la construction en perspective, n'ont pas encore été mis en place.

Nous venions du "quartier général" des MurMures au hameau de Mozet de Gesves, où la maman de Nicole, Katalin Lakatos (Löwy) préparait un repas hongrois pour les volontaires et les autres intéressés du village. Nous étions: Nicole, ses deux soeurs Denise et Corinne, leurs maris et enfants, deux copines et Katalin (86), ainsi que la chienne Lisa.

Kati devant "Mai 1944": 

 

Corinne, Nicole, Kati, Paul et Denise: 

 

Après un quart d'heure, nous avons pris congé du monument: 

 

De retour à Mozet, la maman et ses trois filles ont mis la dernière main dans la pâte (salade) pour le repas convivial avec les habitants accueillants du village. 

 

L'Holocaust sort tellement des limites de ce qu'un humain puisse intégrer dans une seule vie, qu'un silence, lourd, omniprésent a hanté les survivants et leurs familles depuis très longtemps. Après 53 ans, une nouvelle génération a trouvé le courage à donner une forme et une voix à un deuil qui nous accompagne tous.

Mais qui est, dorénavant, un peu moins insupportable.

Merci, Nicole. Merci Paul. 

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Pour voir un reportage plus complet, voir cet album (15 images): 

Murmures Hongroises

            [Cliquez sur l'image]

Kosmopolitismus bei Ulrich Beck: Vielleicht besser mit Appiah? 6.5.07 [DE]

Klicken für grösseres BildZu Ulrich Beck: "Weltrisikogesellschaft. Auf der Suche nach verlorenen Sicherheit".
Siehe Buchbeschreibung in Books > Non-Fiction > [DE] 

Scharfe Kritik in TP: "Nur der Kosmopolitismus kann uns noch retten" (16.04.2007):

"Der Münchner Soziologe Ulrich Beck übt sich in Kassandra-Rufen, weiß aber, wie man sie zum Verstummen bringen und die Menschheit rechtzeitig retten kann". - [...]

Bei "Kosmopolitismus" handelt es sich um ein früheres, epochemachendes, Buch Becks. Jetzt hat er seinen These weiter ausgearbeitet.

- [Obwohl] die Hauptthese der "Risikogesellschaft" mehr als schlicht war und immer noch ist. Abgeluchst hatte sie der Autor den Dialektikern der Aufklärung. Im Kern meint "Risikogesellschaft" nämlich nichts anderes, als dass die moderne Gesellschaft genau jene Katastrophen in dem Maße selbst hervorbringt, wie es ihr gelingt, den wissenschaftlich-technischen Fortschritt zu steigern. Dem unstillbaren Drang nach stetiger Optimierung von Lebensbedingungen und Lebenschancen stehen unbeabsichtigte Folgeschäden gegenüber, die genau aus ebendiesen Lebensverbesserungen herrühren. Anders als die Frankfurter Untergangssoziologen wollte Beck deren Katastrophengesänge jedoch nicht mitmachen. Wie Habermas pochte er auf die Kraft der Reflexion, darauf, dass in der Gefahr das Rettende wachsen und die Kräfte des Lichts über die Kräfte des Dunklen obsiegen würden.

 Und wie sollte so etwas gestaltet werden? Der TelePolis-Kritiker:

Was Beck hier reitet, ist sein bekanntes Steckenpferd einer "Weltbürgergesellschaft", die von transnationalen Institutionen getragen wird, die sich mit Nichtregierungsorganisationen und anderen zivilgesellschaftliche Netzwerken zwecks Gefahrenabwehr und Durchsetzung guter Absichten auch gegen gewählte Regierungen verbünden. Zur Diskussion steht ein "Zwangskosmopolitismus", der die allseits gefährdete Menschheit trotz aller religiöser, kultureller oder sonstwelcher Unterschiede auf eine gemeinsame Perspektive festlegt. Auf diese Weise wird aus dem Zusammenprall der Kulturen ein Zusammenprall von Risikokulturen, und aus dem drohenden Weltbürgerkrieg eine neue "Weltinnenpolitik", die kein Außen kennt und kein "Denken des Außen" mehr zulässt. Auf die Idee, dass das die Katastrophe schlechthin sein könnte, darauf kommt der Soziologe nicht.

Pfui!: Soll es denn ganz verboten sein, um auch die Aufteilung der Welt in Nationalstaaten mitzubeziehen in eine Untersuchung der möglichen Ursachen der weltweite Unmacht gegenüber Risiken?

Auch ich denke nicht, dass eine Weltregierung, wenn überhaupt praktisch realisierbar, diese Probleme einfach lösen könnte. Ich stimme vielmeht überein mit Kwame A. Appiah (Kosmopolitismus, 2006), ebenfalls aufgenommen in der genannte "BOOKS" Liste (ins [DE] übersetzt), der klar aufweist, dass vorläufig die Weltstruktur der Nationalstaaten das einzige Vehikel sei um diese technische, ökonomische und moralische Probleme anzufassen. Der Weg der Zusammenarbeit wird schwierig sein. Man weiss nicht worauf es ausläufen kann. Aber er ist nicht unbegehbar in die Richtung einer neuen, starkeren, Weltordnung.

Der mittelälterliche Insasse einer Grafschaft oder Kleinstadt hat auch nicht vermuten können, dass das Heil, wenigstens mehr Sicherheit, nicht aus der (Wieder)kunft eines Imperium (des Kaisers oder Gottes) kommen würde, sondern aus einem System von nationalen Rechtsstaaten.

Man arbeitet mit des Strukturen die vorhanden sind. Ihre Inhalt ist immer weiterentwickelbar. Nur wenn alle Möglichkeiten ausprobiert sind, wandeln sich auch die Strukturen.