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Entries in Budapest (6)

Thursday
Jun142012

Les choix courageux de Katalin Lakatos-Gere (1922-2012) [FR]

Kati au monument familial des déportés, érigé par Paul et Nicole Tellier, mai 2008 en Condroz, Belgique

« Kati a été obligée à abandonner trois langues dans sa vie : Le Jiddish de ses ancêtres de Debrecen et de la Galicie, l’Allemand des Juifs émancipés de Budapest, et le Hongrois qui s’imposait sous le régime nationaliste, puis fasciste, d’avant 1944, sur les noms de famille et les noms propres. Et chaque fois, Kati a fait les choix les meilleurs possibles. Les choix les plus courageux.

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Wednesday
Mar122008

Log 12.3 Verdonk, Cécilia, Ates & Ulfkotte [NL]

::NL:: Ik ben onder tandheelkundige behandeling in Oost-Europa. Je moet wel, tegenwoordig, want voor mijn generatie is de toegang tot vergoedingen tegen een redelijke prijs, sinds de tachtiger jaren geblokkeerd. (Ik heb het over Nederlandse voorzieningen; in België, waar ik woon, is het tot nu toe beter geregeld, maar daarvan kan ik als Nederlander niet profiteren.)

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Rita probeert een soort VOC-nationalisme te mobiliseren
Maar daarom niet getreurd, lieve mensen. Mijn Hongaarse (vrienden/innen) zijn even competent als welke benelux-tandarts ook. Zelfs complicaties, zoals atrofiëring van de kaak, vinden goede remedies bij onze Europese partners. En het kost - hou je vast!!! - ongeveer 10% van wat het in Nederland of België zou kosten voor een niet-verzekerde particulier!

Ik val midden in de opwinding over het FIDESZ-referendum tegen patienten-bijdragen voor doktersbezoek. De Hongaarse medici worden nog steeds betaald volgens de oude schemas, als ambtenaren. De (in meerderheid sociaaaldemocratische) regering van Hongarije had, daartoe opgeroepen door de EU, kleine patientenbijdragen ingesteld voor elk doktersbezoek. Niets vreemds: Iedereen betaalt al lang iets extras met een envelopje voor de arts.

Maar de Fidesz partij, zelf veel liberaler en marktconformer dan de regerende socialisten, wilde een spaak in het wiel steken en verkreeg toestemming om een referendum te houden tegen (o.a.) deze maatregelen. En "won", natuurlijk.

Want wie wil meer belastingen? 

Een eenvoudige en effectieve manier om dergelijke opportunistische en demagogische referenda tegen te gaan, zou zijn geweest: de verplichting voor de referendum-aanvrager, om reële compensaties aan te geven voor de voorgestelde belastingverlichting.

Blijkbaar is hier nog niemand op dat idee gekomen. Lieve, Hongaarse vrienden, kijk bij voorbeeld eens naar het "konstruktives Vertrauensvotum" dat in de Duitse Bundestag vereist is, om de éne regering te vervangen door een andere!

Verder ligt er op de plank:

  • [NL] Rita Verdonk in moeilijkheden
  • [FR] Cécilia, la dernière sarkoziste
  • [EN] The End of the Superpower Dreams
  • [DE] Ulfkotteraria!
met hartelijke groet - HUIB

 

Thursday
May102007

Murmures Hongroises: Pour la Mémoire de quatre grand-parents disparus à Auschwitz 9.5.07 [FR]

Samedi 5 mai, la Fête de Mai de Gesves-Assesse de l'année 2007, connût un moment important et émouvant pour moi et pour ma famille.

La Fête est un événement annuel de création artistique dans les environs boisés et accidentés de la rive orientale de la Meuse, entre Namur et Huy. Ma belle-soeur Nicole Gere et son mari, Paul Tellier, ont construit une maison dans les environs. Paul a participé avec des oeuvres remarquables dans les éditions précédentes de la Fête de Mai.

Ayant traversé une crise interne, l'organisation des Fêtes de Mai a néanmoins réussi à continuer la mobilisation remarquable des plusieurs douzaines de volontaires locaux qui acceuillent chaque année les artistes venus construire leurs oeuvres dans la nature. Artistes qui viennent souvent de loin et qui ont besoin de main d'oeuvre, outils, matériaux.

Cette année-ci les oeuvres s'inspirent du Mur. Elles parlent des murs, de leur fonction positive (protection, porteurs des toits) et aussi de leurs fonctions négatives: cloisonnement, emprisonnement, destruction de la liberté.

Ces commentaires-là, ce sont les "murmures".

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Celui qui se promène sur le Sentier des Murmures (voir plan 'Google' des sites), rencontrera une oeuvre de Paul et de Nicole, qui, au milieu de la nature innocente et verdoyante, commémore les quatre grand-parents, juifs hongrois, de Nicole qui ont disparu, en mai 1944, dans le camp de concentration d'Auschwitz. 

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Quand nous sommes allés rencontrer Paul, samedi après-midi, à l'emplacement du mur des 4 grand-parents, il était en train de terminer les travaux. Le mur, construit avec les pierres taillées d'un bâtiment ancien, mais inconnu des environs, est debout. La grande plaquette en métal y est attachée. Les rails qui mettront la construction en perspective, n'ont pas encore été mis en place.

Nous venions du "quartier général" des MurMures au hameau de Mozet de Gesves, où la maman de Nicole, Katalin Lakatos (Löwy) préparait un repas hongrois pour les volontaires et les autres intéressés du village. Nous étions: Nicole, ses deux soeurs Denise et Corinne, leurs maris et enfants, deux copines et Katalin (86), ainsi que la chienne Lisa.

Kati devant "Mai 1944": 

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Corinne, Nicole, Kati, Paul et Denise: 

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Après un quart d'heure, nous avons pris congé du monument: 

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De retour à Mozet, la maman et ses trois filles ont mis la dernière main dans la pâte (salade) pour le repas convivial avec les habitants accueillants du village. 

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L'Holocaust sort tellement des limites de ce qu'un humain puisse intégrer dans une seule vie, qu'un silence, lourd, omniprésent a hanté les survivants et leurs familles depuis très longtemps. Après 53 ans, une nouvelle génération a trouvé le courage à donner une forme et une voix à un deuil qui nous accompagne tous.

Mais qui est, dorénavant, un peu moins insupportable.

Merci, Nicole. Merci Paul. 

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Pour voir un reportage plus complet, voir cet album (15 images): 

Murmures Hongroises
            [Cliquez sur l'image]
Sunday
Apr302006

Budapest: L'Éternel Retour 30.4.06 [FR]

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Huibs' UrbLog
L'équipe Regenera à Budapest a parcouru l'ancien ghetto de la ville, dont les habitants d'origine ont disparus à la façon qu'on connaît. Ils ont été remplacés par des Tziganes, des Roma, venus d'autres quartiers de la ville, de la campagne et, dernièrement, immigrés de la Roumanie, de la Slovaquie, de l'Ukraine et de la Bulgarie. Sur les populations Roma de l'Europe de l'Est, nous reviendrons bientôt ailleurs.

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Mais l'émancipation de la nombreuse population juive de Budapest avait, avant 1944, projeté leur majorité dans d'autres quartiers de la ville, où l'on vivait, pêle-mêle, en tant qu'ouvrier, commerçant, scientifique ou artiste. Les juifs se comprenaient comme membres d'une vaste communauté culturelle allemande. Goethe était pour eux, ce que Shakespeare est pour Philip Roth. L'éveil, depuis la fin du dix-neuvième siècle, d'un nationalisme culturel hongrois (la "magyarisation") les avait amenés, en grand nombre à adopter des noms de famille hongrois, c'est vrai, mais néanmoins ils ont continué à se voir comme appartenant à une plus vaste communauté culturelle et intellectuelle, dont l'Hongrie constituait une des sub-entités.

La capacité à se sentir chez soi dans plusieurs identités et à plusieurs niveaux (famille, quartier, ville, pays, etc.) est de plus en plus demandée aux citoyens d'un Europe condamné à s'unir à s'ouvrir au monde. Mais c'est mal vu. Avant la guerre, c'était le "cosmopolitisme" juif, ou "intellectuel" qui servait comme signe de Kaïn. Actuellement, c'est plutôt le "multiculturalisme" ou le "relativisme culturel" qui sont bannis du "politiquement correct".

Quoi qu'il en soit, vers 1947-1948 le nouveau pouvoir communiste en Hongrie, reprena ce thème de la condamnation du "cosmopolitisme" pour se débarrasser de ses leaders et de ses membres influents juifs. Ce qui provoqua une nouvelle émigration des juifs qui avaient survécu les déportations nazies de 1944. Pendant le long régime relativement libéral de Janós Kádár après 1956, la situation s'améliorait, mais le changement de régime de 1990 libéra à nouveau l'antisémitisme dormant, surtout, mais pas exclusivement, à droite.

Notre groupe, en sortant du quartier de Magdolna, est passé devant la grande synagogue de style orientalisant, brillamment restaurée: la plus grande de l'Europe centrale. Mais elle n'est pas le lieu accueillant qui animerait le retour des juifs hongrois, éparpillés dans le monde. On a adopté, ou mieux: inséré, intégré, de nouvelles identités dans la collection des anciennes. Un retour définitif reste exceptionnel.

Pourtant, les retours sur l'histoire, les retours qui aident à mieux faire le deuil des "chez-soi" perdus, ces retours-ci sont nombreux. Le compte-rendu, en annexe, du livre "Retours. Journal de Budapest" par Susan Rubin Sulaiman, en témoigne. Il est de la main de Corinne Gere, fille d'émigrés juifs hongrois de 1947, vivant en Belgique.

38magdscaffold.JPGCe qui importe pour les professionnels de l'émancipation urbaine, c'est de voir que la ville n'a pas seulement un étendu horizontal, dans l'espace, mais qu'elle a aussi une autre dimension, "verticale", celle de son histoire, de son mélange unique de communautés. Les morts, les émigrés, les bannis y appartiennent autant que les vivants, les immigrés et les jeunes. Le regard des communautés disparues contribue à la façon dont l'émancipation des nouveaux-venus se déroule. Il existent quelques éléments pour un deuil créatif, libérateur.

Ce qui nous ramène aux Roma. Un éternel retour, lui aussi...