Wilders: Les souffrances d'une SDF de Bruxelles et la séduction de l'anti-islamisme 13.5 [FR]
La version française de mes articles du 27 mars sur le film anti-Islam de M. Geert Wilders (dans HUIBSLOG et dans Toto Le Psycho: Regardez le petit film Fitna [...] et partagez ma honte), republié sur medium4you de Bruxelles, à suscité 45 réactions, en partie très élaborées et fort intéressantes et, comme d'habitude, souvent relevant de la discussion de sourds qui caractérise ce sujet.
La 44me réaction, publiée aujourd'hui, sort du cadre abstrait et éthique/juridique de la conversation antérieure. Elle se situe dans la vie quotidienne des citoyens d'origine non-immigrée qui sont socialement et économiquement marginalisés et qui se sentent abandonnés par les autorités et par les organisations sociales, qui en arborant une "tolérance" intellectuelle facile, cachent leur désintérêt des souffrances causées par la recomposition sociale des quartiers urbains déshéritées.
Resto de Coeur
Kate.de.win qui dépend des services des "restos de coeur" à Bruxelles pour se nourrir quotidiennement, apprécie ma dénonciation de l'appel à la violence pour et contre l'Islam, contenu dans le film, tandis qu'elle attire notre attention aux violences déjà existantes entre groupes et catégories dans les milieux marginalisés des villes. Je n'en avais pas parlé dans mon article sur le film. Elle a raison de dénoncer la pensée abstraite et hautaine qui, hélas, caractérise l'action de beaucoup d'antiracistes "de gauche". Je suis de gauche, mais je ne me sens point visé par ces critiques-là des "nouveaux héros" comme Wilders à l'adresse d'une gauche "caviar". Je vous l'expliquerai plus loin.
Elle se demande, si M. Wilders n'ait pas en partie raison, s'il parle de la violence qui serait contenue dans la culture musulmane. Ses propres expériences douloureuses avec des groupes de SDF marocains qui fréquentent les mêmes restos de coeur qu'elle et son frère, lui inspirent ce questionnement.
Le débat contre les populistes qui essaient de surfer sur les sentiments d'insécurité et d'abandon dans la "multiculturalité" de tous les jours, se situe à deux niveaux: Sur