Le Figaro: "Président d'une république laïque, Nicolas Sarkozy a plusieurs fois mis en avant son appartenance au catholicisme et qualifié de «déterminante» la part du christianisme dans l'identité nationale française. Le pape Benoît XVI, qui avait apprécié la défense des valeurs traditionnelles, notamment familiales, soutenues par Nicolas Sarkozy pendant sa campagne, avait salué sa victoire, au soir du 6 mai."La ministre de la justice Rachida Dati, apprenant que les amis politiques de son président n'avaient aucune intention de lâcher leur prise sur un incident juridique qui leur offre une bonne occasion à se manifester comme défenseurs des droits de la femme, ainsi que comme gardiens de la culture française contre l'islamisation, a vite fait volte-face. Elle a émis une instruction au parquet lillois à faire appel contre l'annulation du mariage. Celui-ci reste donc provisoirement valable.
La jeune mariée est la victime principale
En faisant fi des objections des juristes compétents qui, avec un argumentaire mieux formulé que le mien, ont démontré que, dans ce cas-ci, le juge n'a pas à se mêler des motifs et des raisons des deux personnes qui ont demandé conjointement l'annulation, une avalanche d'indignation s'est exprimée en articles de presse, blogs et émissions de télé. Plus que cent membres du parlement européen ont pétitionné, les partis politiques se sont exprimés unisono contre le scandale, etc., etc.
Mme Dati, reconvertie en passionaria contre l'Islam, et questionnée dans l'Assemblée Nationale, n'a pas su mieux faire que d'accuser le parti socialiste à avoir "négligé", pendant le mandat de Jospin (1997-2002), à discipliner les immigrants musulmans!
Aucune considération pour les sentiments privés
Il n'y a que peu de doute, que l'annulation du mariage sera confirmée en appel. Tout ce brouhaha n'est produit que pour la tribune. Comme j'avais prévu, la victime principale de ces évènements est la personne de la femme en question. Elle veut se débarrasser de ce mariage, autant que son (ex-) conjoint. C'était chose faite. Elle aurait pu continuer son travail comme infirmière (23 ans) et trouver peut-être un mari plus compréhensif.
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