Depuis 20 ans, je vis avec les Bruxellois.
Ils sont bilingues, penchants vers le Français. Ils sont minoritaires dans leur pays, un pays qui est âprement divisé entre Flamands et Wallons. Ils sont même minoritaires dans leur ville à eux, envahie par les immigrés européens, africains et asiatiques.
Moi, né Batave, passé par les rébellions d'Amsterdam, je ronge mon frein.
Pourquoi mes concitoyens, les Bruxellois et les Bruxelloises, ne se révoltent ils/elles pas ? Le jeu des réformes belges les a relégués au statut d'orphelins nationaux. L'enseignement de la grande ville est géré par une configuration impénétrable de commissions, de comités et de cellules de coordination, qui se développent en rêve cauchemardesque. Je ne vous explique pas pourquoi. Imaginez-vous simplement qu'il faut une commission de coordination des autres commissions de coordination que ne coordonnent pas à cause de manque de coordination.
Kafka ! Kafka au carré !
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