Turquie et l'UE: Les bons et les mauvais pours/contres 12.6 [FR]
Le Sénat à Paris vient de supprimer l’obligation que l’Assemblée Nationale a voulu inscrire dans la Constitution, à tenir un référendum au cas que la Turquie serait candidate à accéder comme membre à l’Union Européenne. (Une commission sénatoriale supprime le référendum obligatoire pour l’entrée de la Turquie en UE - Politique - Le Monde.fr)
La France et l’entrée éventuelle de la Turquie dans l’Union Européenne. Un peu d’histoire.
Du point de vue historique, la résistance de la France contre l’inclusion de la Turquie dans l’Europe unifiée, est étonnante. Depuis l’établissement de l’empire osmane à Constantinople au cours du quinzième siècle, les rois de France ont cherché son alliance contre le pape, contre Charles V et contre l’empire autrichien. Au dix-huitième siècle, une vraie ‘hype’ turcophile, quasi turcomane, parcourait la France. Avec Constantinople, devenue Istanbul, se sont développés des liens culturels (lycée français) et économiques (commerce avec le Levant) et stratégiques (contrôle des pirates maghrébins dans le bassin occidental de la Méditerranée).
La France et la Turquie
Le nationalisme et le sécularisme des Jeunes Turcs de 1911 s’inspira profondément des acquis de la République Française en matière de séparation église-État, de la séparation des pouvoirs et de la modernisation de la gestion étatique. Depuis Napoléon Ier (expédition en Égypte, 1798), la France fut très souvent le candidat préféré des Turcs à la succession du pouvoir osman dans les territoires que les Sultans n’arrivaient plus à dominer. L’Algérie (1830), le Liban, la Syrie et (presque) l’Égypte l’ont su. Les Britanniques et, plus tard, les Allemands de l’Empire prussien, ont été les trouble-fête dans cette alliance, souvent tacite, franco-turque.