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Iraq: An interesting error


Reuters, via CNN, wrote:
"06/19/06 08:26 PM, EDT
Australia will re-assign 460 troops protecting Japanese forces in southern Iraq to help the Iraqi military secure the country's border with Syria, Australian Defense Minister Brendan Nelson said on Tuesday."

But, WHICH border?
Al-Muthanna has no borders whatsoever with Syria!
Comes a correction, without explanation:
Tuesday, June 20, 2006 Posted: 0423 GMTWhy is this error interesting?
"CANBERRA, Australia (Reuters) -- Australia will re-assign 460 troops protecting Japanese forces in southern Iraq to help the Iraqi military secure the country's border with Saudi Arabia, Australian Defense Minister Brendan Nelson said on Tuesday."
The American administration is maintaining, that help for Iraqi insurgents, jihadis, etc. is flowing in from Syria. If this is partially true, it is so only for a very tiny part. The Syrian regime has no friendly links at all with the Saddamist version of Baathism, nor with fundamentalist Sunni jihad. And vice-versa.
The administration has its own reasons for putting Syria in the category of rogue states, after it was an ally under Bush Sr. against Saddam Hussein and after it did some dirty torturing work for the CIA.
But everybody can see, that the infiltrants and weapon-smugglers for the Sunni guerrilla come mainly in from Saudi-Arabia and to a lesser extent, from Jordania. Help for the Shiite parties, clans and militias (such as Shiite al-Muthanna, Basra province, etc.) originates in Iran, with its long common border with Iraq.
Theoretically, Saudi-Arabia is an ally. Moving coalition troops to guard its border with Iraq, is an embarrassing move, full of risks at further deteriorating relations with this key oil provider.
Reuter's source was apparently thinking, that it might help, to make Syria the scapegoat once again, trusting, that nobody is interested in the details of Iraq's geography.
But, apparently, somebody was, between 19 and 20 June 2006.
A small example of omnipresent malicious spin.
Holland in Europa: Grote Broek - Klein Hartje 20.6.06 [NL]
Is het toevallig, dat Nederland de laatste tijd in Europa het erbij laat zitten? (Zie post in Huib's "In Europa Thuis": Nederland afwezig in Europa).
Als het niet toevallig is, moet het wel haast liggen aan de regressie die Nederland vertoont op Europees vlak, zo niet op algemeen intellectueel vlak.
Van mijn standplaats uit gezien, verpietert de Europa-receptie in Nederland gelijk op met
- de schrik van Fortuyn,
- het opgewarmde historische nationalisme,
- de als "cultuurstrijd" verklede xenofobie en
- de angstige reacties van de staatslieden en opiniemakers op de afwijzing van de Europese Grondwet.
En dan gauw weer op de fiets terug, om een Leeuwenhose aan te trekken.
Holland trekt een te grote broek aan.
Op het Europese toneel moet het dienen als een kinderlijke provocatie, thuis is het een statement: Jullie een te grote sluier? - Wij een te grote broek!
Ha, Ha!
Onderbroekenlol uit gêne.
Want genant is het: Sinds mei 2005 vragen de andere regeringsleiders aan Bot, Balkenende en aan de VVD-staatssecretaris voor Europese Zaken van wie ik steeds maar de naam vergeet omdat je nooit meer iets van 'm hoort -
- "Wat stelt u voor om nu te gaan doen, nu er blokkade is van een versterking van de Europese structuren, de grotere rol voor het Europese Parlement en al het andere wat erg nodig is, om de uitbreiding van nu en de komende uitbreidingen te kunnen verwerken?"
- "Hoe denkt u uit de impasse te komen, nu de rol van de EU op het wereldtoneel, gegeven het extremisme van de huidige VS, en de gevaarlijke fouten die ze maken, noodzakelijkerwijs steeds groter wordt en dus vraagt om een steviger gecoördineerd optreden in het Midden-Oosten, de Balkan, Afrika?"
- "Wat denkt uw land bij te dragen, nu gezamenlijk optreden nodig is, om de energievoorziening vanuit Rusland en het nabije Azië veilig te stellen?"
Holland maakt zich klein, om thuis een grotere broek aan te kunnen trekken.
Maar alle autoriteiten weten, van de VVD, zowel als van het CDA, maar ook van de PvdA, dat dit land al lang niet meer alleen zijn eigen broek op kan houden. Er is geen weg terug meer. Maar ze durven dat niet met zoveel woorden te zeggen aan een publiek, dat bezeten is van een provinciale angst voor globalisering (globalisering waaraan het zijn welvaart te danken heeft). Nee, de angst wordt zelfs ongestraft en onweersproken aangewakkerd door een hele horde van ex-linkse intellectuelen. Populisme, demagogie en na ons komt de zondvloed.
Het Grote Navelstaren vreet alle energie.
Dat de wereld intussen doordraait, wordt genegeerd.
Daarom is Nederland zo pijnlijk afwezig in Europa.
Arrêt sur Rage: Dora 9.6.06 [FR]
Barcelona, 2.6.06.
J'ai revu Dora.
Dora s'est évadée de l'Argentine quand la dictature des généraux commença à semer la terreur dans son pays. Jeune femme, architecte de formation, elle est arivée en Europe il y a trente ans, environ. Elle a partagé le sort des réfugiés politiques. D'abord, vivre dans l'espoir d'un retour prochain. Puis, l'insoutenable horreur de la disparition de ses amis, de ses amours, de ses espoirs, dans les géoles militaires. Elle a commencé à regarder autour d'elle, a découvert plusieurs recoins de son continent d'exil. S'est trouvée entourée d'indifférence. Elle a essayé en vain de s'intégrer dans la profession des architectes, elle a commencé à peindre des tableux, à dessiner. S'est sentie soulagée un peu, chaque fois qu'elle réussit à y exprimer sa rage.
Mariée, divorcée, mère d'un fils, maintenant adulte, qui est allé habiter le pays de son père, à deux mille kilomètres du lieu où Dora a été déposée par les temps, dans une petite maison, perdue derrière la barrière des barres d'appartements qui longent la Costa Brava. Elle y a son petit atelier de peinture. Quelques amis et copains/copines. Et la solitude, hantée par ses souvenirs.
Rien ne bouge. Le monde des artistes-peintres est aussi traditionnel et fermé que celui des architectes. La vie des immigrés, des émigrés, des déménagés, se résume si souvent à la vie d'un débri, déposé n'importe où par une des vagues successives qui laissent leurs dépôts sur les plages des pays d'immigration. Dépôts qui se supersèdent, deviennent méconnaissables, se mêlent, avec le temps. En Espagne, pays de 20 millions d'habitants, vivent plus d'un million d'immigrés latino-américains. Dont plus de 120.000 d'Argentins. La durée d'une vie humaine est trop courte, la plupart des fois, pour permettre l'oubli et un démarrage nouveau. Tout est investi dans la génération suivante. Les parents vont vivre une vieillesse sédentaire, nostalgique.
Pas Dora. Elle vit avec sa rage. Son temps est trop court pour qu'elle rencontre l'espoir des changements nouveaux. Je traduis ce poème pour elle:
"Je rêve d'une vie très lente,
plus lente que celle d'un rocher,
c'est effroyable: autour de moi
tout s'ébranle, tout se secoue,
tout ce qui semblait immuable."
(M. Vasalis, Pays-Bas, 1946: "Tijd" [Temps], traduit du néerlandais)
Elle m'a invité dans un petit restaurant populaire de Barcelone, séparé du mouvement éternel des touristes. Nous avions vieillis, tous les deux. Mais, à mesure que la conversation se développait, le gris de l'automne cédait la place au soleil du printemps. Les idées que nous partageons sur le monde, sur la vie, sur ce qui doit y changer pour la rendre humaine, retrouvèrent leur jeunesse, leur vigueur, leur humour. Échanges presque espiègles, pas correctes dans l'époque de la dictature du marché.
On s'est quittés sur la historique Place de Catalunya. Espace qui commençait à être envahie par les discussions sur le référendum de l'Estatut. Discussions un peu vaines et vides à côté des questions vitales dont nous nous étions entretenus. Mais sérieuses et importantes pour les fiers Catalans qui se créent une espace nationale à leur taille.
Le jour suivant, à mon hôtel, de retour de la conférence des Régions et des Villes européennes, une grande enveloppe m'attendait. Contenu: Une peinture, beaucoup plus petite que ses panneaux habituels. "Tango para vos y para mí." Tango pour vous et pour moi.
Le tango: âme de Buenos Aires, mais aussi le comble de la retenue, retenue de la rage, en l'exprimant harmonieusement, dans un cri des deux corps unis dans la danse. Après chaque mouvement vigoureux, le mouvement se fige: "Arrêt sur Image", dirait-on en tournant un film.
"Arrêt sur Rage" - afin de mieux voir les vanités passer.
Merci, Dora.