Espagne. Les Banques. Los Desahucios. No Pasaran! (FR)
14N. Le 14 novembre dernier, j'étais témoin de l'huelga general du peuple espagnol contre les mesures anti-sociales et draconiennes du gouvernement. Grève générale. Une grande réussite, surtout en Catalogne, à Madrid et en Andalousie.
Remarquable: Les séparatistes basques ont profité de l'occasion pour montrer leur contrôle sur la population en appelant CONTRE la grève. Avec succès. L'ironie du moment a voulu que le premier ministre Rajoy du parti conservateur PP s'est trouvé moins contesté dans la région rebelle basque, le 14N, que dans son propre fief de Galicie...
Mais une grève plus ou moins générale d'un jour seulement n'a pas plus de valeur que celui d'un symbole. Dans un pays, où la moitié des jeunes (50%!!) est condamnée au chômage, il n'y a que l'autre moitié qui pourrait participer à la grève. Et qui ne le fait pas, car, souvent, l'employeur pourrait le licencier sans plus.
C'est le cas du beau-fils de ma grande amie Maria à Las Palmas de GC, le morceau africain du royaume espagnol. Il a un petit job temporaire auprès d'un entrepreneur dans le bâtiment. S'il aurait fait la grève, seul parmi ses collègues, il aurait perdu son boulot et ses deux petits garçons de 3 et 5 ans auraient eu faim, et ils auraient été relégués dans la rue, faute d'habitation. Pas vrai? Voir plus loin!
L'important, alors, c'étaient les grandes manifestations de solidarité du soir du 14N. À Las Palmas, la rue principale fut envahie par une foule bariolée de vert, de rouge et de jaune. Ici, les nationalistes/séparatistes luttaient avec les grévistes. Comme partout ailleurs, los bomberos, les pompiers, se faisaient remarquer. Chaque 100 mètres, ils allumèrent leurs puissants pétards.
Maria et moi, nous étions des spectateurs. Mais engagés aussi. Elle, par ses souvenirs de la dictature argentine. Moi, j'étais de retour aux luttes des années soixante en France et à Amsterdam.
La nouvelle génération maltraitée par l'Histoire, elle aura encore beaucoup de leçons à apprendre.
C'est mon projet principal de vieux retraité, d'y intervenir. En tant que vieux schnock solidaire.
Eh bien. Voici ma première intervention dans la lutte pour la survie de l'humanité dans la deuxième dizaine d'années du 21me siècle:
La lutte efficace ne se situe pas dans les pétarades des bomberos, qui sont les bienvenues, mais hélas sans conséquences.
Non, la lutte efficace, elle se développe à la base, sur le terrain. Autour d'objectifs concrets.
Comme celui d'éliminer le pouvoir des banques à chasser les familles des habitations qu'elles ont obtenues à travers les manipulations menteuses de ces mêmes banques. Bref, le scandale des desahucios.
C'est le sujet de la suite de cet article-ci.
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