Un jour avant la grève générale. Las Palmas de Gran Canaria. Centre. Les activistes se rassemblent devant le bureau de la banque "Bankia".
Ils demandent qu'on retire ses comptes de la banque, parce qu'elle chasse les habitants de leur bien, dès qu'ils sont incapables à payer les charges de l'hypothèque.
Une femme vient de se suicider au moment que les forces de l'ordre montaient son escalier pour la déloger.
Dans une autre ville, la communauté a retiré son argent de Bankia. Résultat: Trois candidats au "délogement" (desahuciamiento) sont sauvés. Grace au soutien des concitoyens qui ont manifesté devant la porte de la banque.
Résultat numéro deux: Parti majoritaire PP et le parti d'opposition socialdémocrate s'unissent sur un projet de loi qui interdit les deahuciamientos pendant les deux ans à venir, tant que les arriérés ne dépassent pas les 19000 euros.
Ce que je veux souligner avec cette histoire-ci, c'est que l'action commune pour des objectifs concrets est le meilleur chemin vers les changements nécessaires. Les syndicats et les partis politiques de gauche devraient s'en rendre compte.
En attendant, mes chers amis, allez à l'encontre des personnes touchées par la crise. Écoutez-les. Et engageons-nous dans les luttes concrètes, celles de toujours. Tout commence avec des petits pas en avant. Chaque petite victoire renforcera l'auto-estime des victimes.
Elles seront bientôt non plus les victimes, mais les maîtres de leur destin.