Pour le président de la NV-A, Bart De Wever, il n’existe pas de
« Je pense qu’il n’y a pas de minorité francophone en Flandre, il y a des immigrants qui doivent
minorité francophone en Flandre, mais seulement des « immigrants qui
doivent s’adapter ».s’adapter. On demande cela à des Marocains, des Turcs. On ne leur dit pas : ‘Vous êtes nombreux, donc l’arabe va devenir une langue officielle. C’est dingue », a déclaré M. De Wever sur les ondes de La Première (RTBF), où il répondait à des questions d’auditeurs.
« Nulle part dans le monde on accepte cette logique », a-t-il poursuivi, réfutant être un « homme intolérant ».« Tout le monde est le bienvenu en Flandre. On peut continuer à y parler français. Tout ce qu’on demande, c’est que la langue de gestion soit le néerlandais », a encore dit le président de la NV-A, en exhortant à «arrêter le colonialisme » de Bruxelles vers la Flandre.
À ses yeux, la proposition flamande d’un bilinguisme général, rejetée par les francophones dans les années ‘20 et ‘30, aurait pu « sauver la Belgique comme nation ». « C’est très ironique », a-t-il ajouté.
Aujourd’hui toutefois, il estime que la « valeur ajoutée de la Belgique est minimale », entre la « douce évolution » qu’il dit observer aujourd’hui vers les régions d’une part, et vers l’Europe d’autre part.
Quant à Bruxelles, « ville historiquement flamande qu’on a francophonisée », c’est là que se trouve «l’identité belge qu’on a inventée au XIXe siècle », estime-t-il. Et « puisque c’est l’enfant de la Belgique, je pense que les deux parents doivent s’en occuper», a-t-il dit à propos de la Flandre et de la Wallonie, refusant de reconnaître la Région bruxelloise comme région à part entière.
(D’après Belga)
Les Belges francophones ne sont pas des “immigrés” dans leur propre pays. Jamais de la vie!
Comme les néerlandophones ne seront jamais non plus des “immigrés” dans les parties à majorité francophone de leur pays.
J’en appelle à la Région bruxelloise, où un million de francophones, néerlandophones, bilingues et allophones vivent paisiblement et respectueusement ensemble.
M. De Wever ne le respecte pas. Il insiste, avec son partenaire chrétien-démocrate, sur son exigence que la situation bruxelloise soit gérée comme une exception à leur axiome que la langue, la race, l’ethnie, soient l’élément constitutif de la démocratie. Ou plutôt: Un simulacre de démocratie.
Non, M. De Wever! Non, M. Yves Leterme! Je suis néerlandophone et bruxellois. Mon épouse et ma fille sont francophones et bruxelloises. Nous ne voulons pas être séparés par vos jeux politiciens. Je ne vous ai pas élus. Je ne vous ai pas mandatés. Si vous réussirez à concocter un compromis bicommunautaire sans moi, j’en appellerai à la Cour
suprème belge, et, si nécessaire, à la Cour européenne au Luxembourg.
Ou bien, vous instaurez votre petit État flamand et vous vous conformerez aux règles de protection des minorités imposés par l’Union Européenne, en laissant nous autres, Bruxellois, tranquilles.
Ou bien, les grands partis démocrates flamands se dissocient enfin des extrémistes comme De Wever, s’accomodent d’une Belgique à trois (Wallonie-Bruxelles-Flandres) ou à quatre (avec la Communauté allemande) et condamnent le nettoyage ethnique préconisé par les NV-A, les Vlaams Belang ou les Lega Nord.
En ce moment, M. Yves Leterme, je ne vous accepte pas comme mon premier ministre, tant que vous ne condamnez pas les propos de votre associé De Wever. Je n’accepterai pas non plus la gestion de mes affaires “personnalisables” par un gouvernement flamand dont fait parti un M. Bourgois, idéologue historique du parti de M. Bart de Wever.
J’appelle à mes amis bruxellois, néerlandophones, bilingues, allophones aussi bien que francophones, à exiger ensemble la représentation exclusive de TOUS nos droits et devoirs civiques, par nos autorités élues bruxelloises, dans les négociations équitables sur le futur de l’État belge, à trois ou à quatre, qui se dérouleront en automne.
Publication originale: Toto Le Psycho (Monde Blog)