Juan Cole publishes a devastating photo-comic in his great blog Informed Comment (Feb 10), that summarizes the treason and manipulations that resulted this week in the revelation by the indicted former Cheney Chief of staff Libby, that it was his boss, who "authorized" him to reveal classified information that sabotaged the CIA monitoring of nuclear dealings in the Middle East (the Valerie Plame-affair).
More than one commenter to this post draws attention to the question, that it seems unreasonable, that Cheney put consciously a core CIA operation in danger, just to be a nuisance to her husband, former American Ambassador Joseph Wilson. (Wilson made a trip to Niger during the fall of 2002 to Niger, at the behest of the CIA, to find out more about the rumors, that Saddam Hussein was trying to buy yellowcake there. He found that that was out of the question and wrote an opinion about that in the New York Times in June 2003, after the first combats in Iraq, when the "mission was accomplished".)
An example of these comments on the Cole website:
So, I am not the only one, who is mulling about that."At 9:28 PM, Ugly Moe said...
Everyone seems to assume that Valerie was outed to punish Joseph Wilson.Why?
Is it not possible that the leak hit it's intended target (i.e. Valerie or her work)?
There must have been other, less damaging ways, to punish Joseph Wilson than to jeapordize American security."
In a blog (To the Lighthouse) on msn-spaces, I wrote on July 13, 2005:
[...]And my most intriguing questioning is why the American press does not dig deeper into Rove's motives for taking this affair via poor Valerie Wilson-Plame. Mr. Wilson thinks that it has been done to "harm" himself. But why is nobody taking into account, that at the moment that this was happening, a huge struggle was going on between two blocs in Washington: White House plus Pentagon against State Department plus C.I.A.? Or, institutional neo-conservatives against traditional conservatives? A struggle that has paralysed, and still paralyses more or less, the American occupation of Iraq? Fought by proxies (Chalabi against Alawi), with slander and murder?Having read, later on, at "Anti-War.com" a very well informed article of their Eastern European/Middle-East correspondent about Valerie Plame's key role role in an Istanbul-based CIA-operation to monitor nuclear-related dealings via Turkey to Israel and Iran, I found a third, very reasonable-sounding motive: This CIA-operation had become more and more embarrassing to secret American operations in favor of those countries. Concerning Iran, we have to pay attention to the "Iran-Contra" scandal of the eighties, where American favors were traded with the Mullahs for Iranian help (via Israel) to the rightist rebellion in Nicaragua.C.I.A.-bashing
Rove was very probably combining two goals in his spinning: a. undermining Wilson's credibility, and b. attacking the C.I.A. rank-and-file, people who kept telling unwelcome truths and facts, even while Director Tenet was telling the president that the Saddam-WMD theory was a "slam dunk". That is what can be read from the Time (Cooper) mail about his conversation with Rove.
Looking this way at the Rove denunciation, it fits into the merciless and revengeful cleaning up of the C.I.A. that the White House spends its "capital" on since Tenet's departure. To Rove, in July 2003, the not ideologically motivated technicians of the
C.I.A. were all already "fair game", doomed to conform or to disappear. Sabotaging and endangering one of them, was, to him, a perfectly useful intrigue in order to prepare the defeat of traditional conservatism in Washington. [...]
I made a resume of the three possible motives for the White-House Plame operation recently in my blog at Le Monde.blogs (Feb. 10, in French):
"CIA en confusion: Qui en profite?"
Aujourd'hui dans Le Monde.fr : Le responsable de la traque de Ben Laden à la CIA a été limogé. Et il n'est pas le seul à subir ce sort, ni le dernier, à en croire la description du journal de toute la série de défections, limogeages et autres intrigues qui paralysent, depuis trois ans, l'agence célèbre américain.I'd like to ask your attention for the third point I make here: It appears that the CIA, in spite of all sabotage by Washington forces, gets regularly very near to capturing or killing Osama Bin Laden and/or Zawahiri. If such a thing would happen, it would fatally undermine the Bush claim, that he is a commander-in-chief of a country at war. And it is precisely that claim, based upon Bin Laden still running around, that justifies, not only the Iraq war, but also unwarranted massive eavesdropping, wild spending and all kinds of pre-emptive actions abroad. And the continued torturing in secret locations, at Baghram Airbase near Kabul and in Guantanamo.Dans l'affaire de Valérie Wilson-Plame, agente de la CIA dénoncée per la Maison Blanche en 2003, il n'était déjà pas possible à trouver une autre explication pour le comportement autodestructif des chiens de chasse de la Présidence américaine, que l'existence d'un motif, ou une série de motifs, très pressant pour éviter que l'Agence se redresse de ses déboires de 2002 et les années précédentes.
Quels motifs?
- D'abord, la CIA a été depuis quelque temps effectivement remplacée par des bureaux nébuleux du Pentagon et d'autres institutions militaires, policières et justiciaires, ainsi que des firmes privées. Ces bureaux ont fourni et continuent à fournir, dans une compétition acharnée, les "informations" dont le régime a besoin pour fonder ses actions à court terme. La CIA n'est donc pas seulement superflue, mais elle est devenue aussi gênante, car elle est dotée de gardes-fou, de checks et balances, qui manquent aux institutions qui la remplacent. Les vérités souvent décevantes, produites par la CIA, par exemple dans le cas des achats présumés de 'yellowcake' par Saddam Houssein en Afrique, provoquent le désir d'en finir avec l'Agence en sa composition actuelle.
- Mme Plame était une spécialiste d'observation des filiers de procuration d'outils pour le nucléaire au Moyen-Orient. Elle occupait une 'front-store' de la CIA à Istanbul: un agence d'une société technique du Massachusetts, qui s'impliquait dans cette commerce-là. Ses rapportages touchaient le développement de capacités nucléaires par la Turquie, de l'Iran et d'Israel. Il est fort probable, que ces informations-là n'étaient pas du genre que les autorités américaines actuelles aimeraient à savoir. la Turquie est vraisemblablement beaucoup plus avancée que l'Iran sur la voie vers l'arme nucléaire. Et Israel... La disparition de Valérie Plame de cette entreprise et la liquidation de celle-ci, rendue nécessaire par les indiscrétions lancées par l'entourage de Cheney, a probablement bien servi les intrigues servant à affaiblir la CIA, obscurcir le rôle de la Turquie (et d'Israel) et à fabuler davantage sur l'Iran.
- Un troisième motif tient plus précisément au limogeage présent. La justification par la présidence américaine de la guerre contre l'Iraq, les renditions de prisonniers, les campements de torture et le camp de concentration de Guantanamo, ainsi que, récemment, les écoutes illégales à l'intérieur du pays par la NSA - tient toujours à une seule condition, c'est à dire, que le pays est en guerre contre le terrorisme international, qu'il existe donc un état de guerre dans laquelle le président jouit de compétences exceptionneles, extraconstitutionnelles. Imaginez-vous que Ben Laden soit capturé. Alors, le public va demander une fin à l'état de guerre. "Mission accomplished", n'est-ce pas? Ce qui restera à combattre, ce sont des rébellions locales, parfois accompagnées par des groupements terroristes islamistes, mais qui ne constituent, malgré leur rhétorique, plus un vrai danger pour le pays. Bush a donc un intérêt bien précis, à ce que Bin Laden ne soit pas capturé ou tué.
Je refuse normalement à croire à des complots d'une échelle pareille. L'histoire ne s'explique pas comme ça. Mais maintenant il se trouvent beaucoup d'indications qui pointent toutes dans le même sens. Est-ce un hasard que, chaque fois que la CIA risque de réussir à disposer du sommet d'Al-Qaeda, il se produit un coup contre elle? D'où sont elles venues, les révélations sur les campements et les transports de la CIA en Europe dans le Washington Post de novembre 2005? Pourquoi limoger un chef d'opérations au Pakistan, juste au moment qu'il vient de risquer d'avoir eu succès?
S'il est vrai que Bush et son gouvernement jouent ce jeu cynique, en sachant que, dans l'état actuel le sommet classique d'Al-Qaeda ne représente plus aucun danger pour le 'Homeland', alors: - quoi des régions du monde, où Zawahiri a prouvé, plusieurs fois, qu'il est encore capable d'y envoyer ses terroristes suicidaires?L'EU a donc un intérêt autonome et légitime à agir efficacement et indépendamment dans la région frontalière entre l'Afghanistan et le Pakistan. Elle a aussi un intérêt à mettre fin, ainsi, à la mythologie guerrière qui envenime les décisions politiques et militaires à Washington. Ce serait une très bonne contribution au rétablissement de la démocratie dans un pays-clef du monde.
Rédigé par Toto de Bruxelles le 10 février 2006 à 01:31 dans Etats-Unis |
Bin Laden and Zawahiri out: It would mean and end to the war as it has been conceived in 2001. It would mean a blow to the justification of keeping hundreds of "illegal combatants" in a concentration camp, to eavesdropping and to the Iraq occupation.
That is, why, I think, the CIA is being sabotaged at the moment.